29 novembre 2023
Des 4,6 millions de tonnes de plastique produit et importé au Canada chaque année, près de la moitié sont des emballages plastiques . Le tri sélectif est une condition permettant de réduire l’enfouissement de déchets. Toutefois, le taux de recyclage de tous ces plastiques confondus oscille entre 6 et 9 %. L’organisme environnemental Équiterre, en quête de solutions, a ainsi proposé, en 2021, à une équipe de Polytechnique Montréal, dirigée par les professeures Sophie Bernard et Virginie Francoeur, de mener différents volets de recherche dans le cadre d’une étude pancanadienne sur la transition vers le zéro déchet.
Le zéro déchet, c’est réduire le gaspillage de ressources et la quantité de déchets pour éviter le rejet des toxicités dans le sol, l’eau ou l’air.
Selon les plus récentes statistiques, sur les 4,6 millions de tonnes de plastique produit et importé au Canada chaque année, près de la moitié sont des emballages plastiques. Le taux de recyclage de tous ces plastiques confondus oscille entre 6 et 9 %. L’organisme Équiterre, en quête de solutions, a ainsi proposé à une équipe de Polytechnique Montréal, en 2021, de mener diérents volets de recherche dans le cadre d'une étude pancanadienne sur la transition vers le zéro déchet. Que faire des résultats de cette étude lorsque l’on désire impliquer un public diversifié ? Il faut opter pour une diffusion non conventionnelle. La science et les arts sont ici conviés pour que l’inédit prenne son envol.
Commissaires
Virginie Francoeur et Sophie Bernard
Professeures de Polytechnique Montréal
This exhibition brings together 10 artists and collectives from a wide range of disciplines to take on the challenge of turning zero waste into a work of art. Your challenge is to share your experience and contribute to our understanding of how the arts can help shape green behaviors.
Zero waste means reducing resource squandering and the volume of waste we produce to ensure toxic substances are not released into the ground, water, or air.
According to the latest statistics, of the 4.6 million tonnes of plastic produced and imported into Canada each year, almost half is plastic packaging. Only a tiny fraction of these plastics—between 6% and 9%—is recycled. In its search for solutions, the environmental organization Équiterre tasked a team at Polytechnique Montréal in 2021 with a series of research projects forming part of a panCanadian study on the transition to zero waste. What could be done with research findings when you want to reach a wider audience? Tackling a challenge like this requires an unconventional outreach method: to bring science and the arts together to enable new discoveries.
Curators
Virginie Francoeur et Sophie Bernard
Professors at Polytechnique Montréal
Cette vidéo présente la genèse de l'exposition Zéro en révélant le processus créatif des artistes qui se sont inspirés de l’étude Zéro déchet pour créer leur œuvre : une façon innovante de relier la création scientifique et artistique ! Réalisée par Patrick St-Martin (Koze Productions), elle a été produite avec une démarche écoresponsable. Koze est entre autres derrière la création de la websérie Vidanges (ici.tou.tv), une dystopie imaginant Montréal ensevelie sous les déchets à la suite d’actions d’un groupe écoterroriste. Le lancement de la série Vidanges coïncidait avec la sortie du rapport d’Équiterre (étude Zéro déchet), ce qui a mené à une collaboration évidente.
This video presents the genesis of the Zero exhibition by revealing the creative process of the artists inspired by the Zero Waste study to create their own work – an innovative way of connecting scientific and artistic creation! Directed by Patrick St-Martin (Koze Productions), it was produced using environmentally friendly techniques. Among other creations, Koze is behind the development of the online Vidanges series (ici.tou.tv), a dystopia in which Montreal is imagined as being buried under waste as a result of the actions of an ecoterrorist group. The launch of the Vidanges series coincided with the release of the Équiterre report (Zero Waste study), providing an unmissable opportunity for collaboration.
Martin Beauregard est artiste-chercheur en art environnemental. Il est cofondateur du Laboratoire intersectoriel d'impression 3D en arts, sciences naturelles et génie de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Ses œuvres ont été présentées dans plus de cinquante expositions, entre autres au Musée des beaux-arts de Montréal, aux Rencontres internationales Paris-Berlin, au Festival International d'Art Vidéo de Casablanca. Il a réalisé des projets de recherche-création, alliant arts et sciences (FRQSC, concours Audace ; CRSH, concours Nouvelles Frontières).
L’installation de Martin Beauregard, un musée à ciel ouvert, témoigne des échanges entre humain et patrimoine naturel et culturel. Combinant des matériaux et objets trouvés à la numérisation 3D, l’artiste répond à l’étude Zéro déchet dans ses pratiques de production, de consommation et de gestion, ainsi que dans son besoin de restaurer et de revitaliser les milieux naturels. Composée de plants, de germinations, de matières résiduelles et de compost, l’installation s’ouvrira épisodiquement au public, qui pourra y mettre en terre des graines de sapin baumier, évoquant le processus de croissance et la nécessité d’être arrosée pour sa survie.
Martin Beauregard is an artist-researcher in environmental art. He is the co-founder of the intersectoral 3D printing laboratory in arts, natural sciences and engineering at the University of Quebec in Abitibi-Témiscamingue. His works have been presented in more than fifty exhibitions, including at the Montreal Museum of Fine Arts, the Paris-Berlin International Meetings, and the Casablanca International Video Art Festival. He has undertaken a number of research-creation projects combining arts and sciences (FRQSC, Audace competition; CRSH, Nouvelles Frontières competition).
Martin Beauregard’s installation – an open-air museum – bears witness to the exchanges between humans and heritage (both natural and cultural). Combining found materials and objects with 3D digitization, the artist responds to the Zero Waste study in his production, consumption, and management practices, as well as in his drive to restore and revitalize natural environments. Composed of plants, germinations, residual materials and compost, the installation will be periodically opened to the public, with visitors able to plant balsam fir seeds, thereby evoking the growth process and the need to be watered to ensure survival.
Le poète Jean Désy écrit sur bien des sujets, mais c’est la toundra et ses couleurs, la taïga aussi, le Nord, le Grand Nord, qui ont le plus fait vibrer sa poéticité. Il enseigne à l’Université Laval, en littérature et en médecine. Il pratique toujours la médecine au Nunavik et sur la Côte-Nord. Parmi ses dernières parutions : un conte-poème Non je ne mourrai pas et un essai Nous sommes poésie/Rencontres sur les sentiers de la poéticité essentielle.
Si un seul des poèmes de Jean Désy traduit son engagement dans l’étude Zéro déchet, alors : « Vive la poéticité qui s’exprime dans chacun des arts inventés par les humains ! ». Selon le poète, il n’y a probablement qu’un seul message qui doive être répandu à la surface du globe : les humains ne sont pas des dieux. Ces derniers doivent urgemment et harmonieusement s’inscrire dans l’évolution du monde pour diminuer, sinon éliminer, les déchets de toutes sortes. L’une des raisons contemporaines les plus fondamentales d’être et d’exister : partager par l’acte poétique son amour pour les eaux, les terres et les cieux purs.
The poet Jean Désy writes on many subjects, but it is the tundra and its colors, the taiga too, the North, the Great North, that most resonate with his poeticism. He teaches literature and medicine at Université Laval, and still practices medicine in Nunavik and on the North Shore. His latest publications include a tale-poem entitled Non je ne mourrai pas and the essay Nous sommes poésie/Rencontres sur les sentiers de la poéticité essentielle.
If pushed to say which of Jean Désy's poems most reflects his commitment to the Zero Waste study, it would have to be: “Long live the poeticity expressed in each of the arts invented by humans!”. According to the poet, there is probably only one message that should be spread across the world: humans are not gods. Humans must urgently and harmoniously become part of the evolution of the world in order to reduce, if not fully eliminate, waste in all its forms. One of the most fundamental contemporary reasons for being and existing is to share, through poetic action, one’s love for pure waters, lands and skies.
Marie-Chloé Duval, originaire du Kamouraska au Québec, a d'abord poursuivi une carrière universitaire en criminologie, d'où elle tire son inspiration et sa compréhension de la société. Lors de son premier symposium, elle remporte cinq prix. Depuis, elle s'est fait connaître grâce à des expositions individuelles et collectives à travers le monde. Sa curiosité et son désir de connaissance l'ont également amenée à participer à de multiples résidences artistiques au Canada et en Europe.
La démarche en arts visuels de Marie-Chloé Duval s'ancre dans l’observation de la société contemporaine. L’installation Décloisonner le dialogue révèle son analyse approfondie de l’étude Zéro déchet et sa vision des défis de la société actuelle. Sur des matériaux recyclés, elle inscrit des termes émanant de l’étude et met à contribution une écriture automatique déclenchant le dialogue entre l’art et le zéro déchet. Appel à l’action et histoire en soit, l’œuvre stimule une réflexion critique sur le mode de vie axé sur la surconsommation tout en évoquant des possibilités de changement dans la quête d’un avenir durable.
Originally from Kamouraska in Quebec, Marie-Chloé Duval initially pursued an academic career in criminology, providing her with much of her inspiration and understanding of society. At her first symposium, she won five prizes. Since then, she has become known through solo and group exhibitions around the world. Driven by her curiosity and her thirst for knowledge, she has also participated in many artist residencies in Canada and Europe.
Marie-Chloé Duval's approach to visual arts is anchored in the observation of contemporary society. The installation Décloisonner le dialogue (Decompart- mentalizing Dialogue) highlights her in-depth analysis of the Zero Waste study and her vision of the challenges facing contemporary society. Using recycled materials, she inscribes terms emanating from the study and uses automatic writing to trigger a dialogue between art and zero waste. As a call to action and a story in itself, the work encourages critical reflection on lifestyles centered around overconsumption while evoking the possibility of change in the quest for a sustainable future.
Professeure, chercheuse et écrivaine, Virginie Francoeur mène de front un double engagement : scientifique et artistique. Elle enseigne la gestion du changement et dirige une équipe de recherche sur les comportements écoresponsables à Polytechnique Montréal. Parallèlement à sa carrière universitaire, elle a publié six livres au Canada et à l’international (essai, poésie, roman) et a coréalisé un film documentaire. En 2023, elle a reçu le Prix Femmes de mérite de la Fondation Y des femmes de Montréal.
Virginie Francœur passe de l’ordinateur au fleuve Saint-Laurent dans ce diptyque. Le techno-poème Paroles fauves, formé de milliers de touches de claviers d’ordinateurs destinés au rebut, évoque un monde en déséquilibre, où l’humain et la nature sont en conflit. Les conséquences des déchets générés par le plastique accusent l’hypocrisie et l’apathie des multinationales. Des statistiques de l’étude Zéro déchet jonchent le sol — bribes de pollution et de surconsommation. La vidéo de 3 minutes montre l’écrivaine en réflexion devant le Saint-Laurent, habitée par les données scientifiques impulsant la création de Paroles fauves. Comme Francœur, voulez-vous devenir fauve pour hurler votre désarroi face à la crise climatique ?
As a professor, researcher and writer, Virginie Francoeur devotes her energies to both academia and the arts. She teaches change management and leads a research team investigating green behavior at Polytechnique Montréal. Alongside her academic interests, she has published six books in Canada and internationally (essay, poetry, novel) and co-directed a documentary film. In 2023, she was the recipient of the Women of Distinction Award from the Montreal Women’s Y Foundation.
In this diptych, Virginie Francœur moves from the computer to the St. Lawrence River. The techno-poem Paroles fauves, composed of thousands of computer keyboard keys destined for the trash heap, evokes a world out of balance in which humans and nature are in conflict. The consequences of the waste generated by plastic shine a light on the hypocrisy and apathy of multinationals. Statistics from the Zero Waste litter the ground, like scraps of pollution and overconsumption. The 3-minute video shows the writer reflecting next to the St. Lawrence, inhabited by the scientific data that drove the creation of Paroles fauves. Like Francœur, are you tempted to turn wild to scream your dismay in the face of the climate crisis?
Jason Jay Gillingham a étudié la sculpture à l'Université Concordia et depuis, il possède un studio à Tiohtià:ke/Montréal. Son travail repose presque exclusivement sur des objets trouvés – essentiellement en métal. En 2022, il a présenté Appreciable Circularities à Witzenhausen, en Allemagne et RePresentations, à la North York Central Library. Deux de ses livres d'art font partie de la collection permanente de la Médiathèque du Musée d'art contemporain de Montréal.
Pour éviter que l’étude Zéro déchet ne soit enterrée avec celles qui la précèdent, l’artiste crée une œuvre qui incarne son message écologique. Il a travaillé directement avec les matériaux mis au rebut à la Biosphère pour mettre en œuvre une action poétique qui s’est déroulée en présence du public du Musée, devant lequel il a procédé au tissage de l’œuvre. Son souhait : inspirer la capacité de tous à adopter des valeurs et des approches différentes pour améliorer la situation mondiale.
Jason Jay Gillingham studied sculpture at Concordia University and has since owned a studio in Tiohtià:ke/Montreal. His work is based almost exclusively on found objects – mainly metal. In 2022, he presented Appreciable Circularities in Witzenhausen, Germany and RePresentations at the North York Central Library. Two of his art books are part of the permanent collection of the media center at the Musée d'art contemporain de Montréal.
To prevent the Zero Waste study from being buried alongside those that came before it, the artist has created a work that embodies its core ecological message. Jason worked directly with the materials discarded at the Biosphere to give body to a poetic initiative undertaken in the presence of visitors to the Museum, in front of whom he set about assembling the work. He hopes to inspire others to adopt different values and approaches to improve the global situation.
Rodney Saint-Éloi est poète, écrivain, essayiste et éditeur. Culture pour tous lui a décerné en 2012 le prix Charles-Biddle. Il a été reçu en 2015 à l’Académie des lettres du Québec et promu en 2019 Compagnon des arts et des lettres du Québec. Il dirige la maison d’édition Mémoire d’encrier qu’il a fondée en 2003. Une anthologie de ses poèmes a été publiée dans la collection Points aux Éditions du Seuil en 2021.
Rodney Saint-Éloi hurlera ces quelques mots : « Ne plus écrire si ce n’est pour sauver les arbres, ne plus écrire si ce n’est pour respirer l’air qui nous fait du bien, ne plus écrire si ce n’est que pour célébrer la mer et les montagnes ». Ainsi, le poème est un hymne à la terre. Il n’y aura pas de données statistiques, il n’y aura pas de preuve. Il y aura le cœur, le cœur qui vole comme un grand cerf-volant.
Rodney Saint-Éloi is a poet, writer, essayist and editor. In 2012, he was the recipient of the Charles Biddle prize from Culture pour tous. He was admitted to the Académie des lettres du Québec in 2015 and promoted in 2019 to Compagnon des arts et des lettres du Québec. He runs the publishing house Mémoire d’encrier, which he founded in 2003. An anthology of his poems was published in the Points series by Éditions du Seuil in 2021.
Rodney Saint-Éloi will scream these words: “Stop writing unless it is to save the trees, stop writing unless it is to breathe in the air that does us good, stop writing unless it is to celebrate the sea and the mountains” The poem is a hymn to the earth. There will be no statistical data, no evidence. Instead, it will be a matter for the heart, the heart that flies like a big kite.
Annie Groovie a toujours eu des idées plein la tête! Après des études en design graphique, c’est en tant que conceptrice publicitaire qu’elle gagne d’abord sa vie. Puis, en 2002, elle griffonne un drôle de cyclope, Léon, et s’ensuit la publication d’une soixante-dizaine d’albums où ne cessent de se renouveler l’humour absurde et les jeux de mots. Léon et l’environnement publié en 2006, puis réédité en 2009, est un album qui permet de réfléchir sur notre belle planète.
Annie Groovie crée de courtes bandes dessinées présentées « en vrac » où l’on retrouve son célèbre personnage de Léon dans des histoires et situations inédites inspirées par l’étude Zéro déchet. Le livre surdimensionné de six pages permet de prendre conscience — avec humour ! — que de petits gestes peuvent avoir de grandes répercussions. L’artiste vous invite à explorer sa création jusqu’à la dernière page qui vous fera littéralement « réfléchir ».
Annie Groovie has always had a head full of ideas! After studying graphic design, she first earned her living as an advertising designer. Then, in 2002, she doodled a strange cyclops, Léon, setting in motion a series of some seventy albums full of original absurd humor and puns. Léon et l’environnement, published in 2006 and reissued in 2009, is an album that encourages us to reflect on our beautiful planet.
Annie Groovie offers a jumbled collection of short comic strips in which her famous character Léon is made the hero of original stories and situations inspired by the Zero Waste study. The oversized six-page book uses humor to encourage us to make small changes that can have a big impact. The artist invites us to explore her creation until the very last page to literally make you “reflect”.
Marilyn Perreault partage sa vie professionnelle entre l’interprétation, l’écriture et la mise en scène. Avec Annie Ranger, elle cofonde en 2002 le Théâtre I.N.K., s’attardant à l’intégration de l’image et du mouvement dans l’interprétation théâtrale. C'est avec la complicité de cette collègue ainsi que le scénographe Thierry Vigneault et la vidéaste Claudia Chan Tak que Marilyn Perreault a pu créer l’œuvre présentée à la Biosphère.
L’installation postule une modification automatique de nos comportements devant la quête du zéro déchet. Les progrès technologiques, mécaniques ou autres engendrent un changement dans nos gestes, rendant désuètes certaines de nos habitudes de consommation et de production de matières résiduelles. Rassemblés dans un cabinet de curiosités et défilant sur un florilège d’écrans, sont dévoilés plusieurs gestes « désuets » qui s’effaceront nécessairement de nos mœurs alors que la planète est en danger (par exemple, mettre légumes et fruits dans des petits sacs en plastique à l’épicerie ou s’épandre du spray net en aérosol dans les cheveux).
Marilyn Perreault divides her professional life between performing, writing and directing. With Annie Ranger, she co-founded the I.N.K. Theatre in 2002, focusing on the integration of image and movement in theatrical performance. The work presented by Marilyn Perreault at the Biosphere is the result of her close creative collaboration with her colleague Annie, the scenographer Thierry Vigneault and the videographer Claudia Chan Tak.
The installation postulates an automatic modification of our behaviors in the quest for zero waste. Technological, mechanical and other forms of progress are causing a change in how we behave, causing some of the habits that govern how we consume and produce residual materials to become obsolete. Collected in a cabinet of curiosities and displayed over a series of screens, a set of “obsolete” gestures are revealed – gestures that will necessarily fade from our manners while the planet is in danger (for example, putting vegetables and fruits in small plastic bags at the grocery store or using hairspray).
Explorateur, alpiniste et conférencier, Bernard Voyer compte plus de 30 années d’expéditions et d’aventures. Il a connu l’Antarctique et les plus hauts sommets de chacun des continents. Plusieurs distinctions marquent son parcours, dont cinq doctorats honorifiques et la médaille de l’Assemblée nationale du Québec. Il a aussi été décoré par le Prince du Népal, a reçu la médaille d’honneur remise aux alpinistes ayant gravi l’Everest ainsi que les honneurs de son héros, Sir Edmund Hillary, pour son tour du monde et celui des deux pôles.
L’étude Zéro déchet permet de constater des gestes nuisibles et un environnement hypothéqué. Un fort vent de face — la peur de réaliser ce que l’on connaît et la conscience des méfaits et des solutions possibles — empêche-t-il d’écouter pour mieux agir ? Bernard Voyer, fortement engagé auprès des jeunes et de la nature, imagine des sommets inaccessibles. Son installation où se côtoient photographies et poème est une invitation à la réflexion et à la prise de conscience, évoquant à la fois le lointain passé, le présent et l’espoir.
Explorer, mountaineer and speaker Bernard Voyer has more than 30 years of experience as an adventurer and explorer. He has experienced Antarctica and the highest peaks of every continent. In his long career, he has been the recipient of many distinctions, including five honorary doctorates and the medal of the National Assembly of Quebec. He was also decorated by the Prince of Nepal and has received the medal of honor awarded to mountaineers who have climbed Everest and been honored by his hero, Sir Edmund Hillary, for his world tour and his expeditions to both poles.
The Zero Waste study shines a light on harmful actions and a compromised environment. Does a strong headwind – the fear of realizing what we know and the awareness of all the harms and potential solutions – prevent us from listening in order to act better? Firm in his commitment to young people and nature, Bernard Voyer imagines inaccessible summits. His installation combining photographs and poem is an invitation to reflection and awareness, evoking the distant past, the present and hope.
Fondé en 2020 par les artistes Alexis Vaillancourt, Olivier Bonnard et Olivier Heaps-Drolet, le studio Ascètes crée des sculptures, du mobilier, des installations et des scénographies en donnant une deuxième vie à des matériaux récupérés. Les trois artistes visent à accompagner la société dans sa transition vers des modes de consommation plus responsables, en utilisant les arts comme vecteur de changement.
Le chaos de la jungle urbaine plastifiée se régénère dans cette sculpture, de 5 mètres sur 5 mètres. Fabriqué du tronc aux feuilles avec du plastique réutilisé, cet arbre rappelle que nos déchets viennent aussi des éléments de la nature et qu’ils méritent d’être traités avec respect. Pour les complices d’Ascètes, l’étude Zéro déchet a suscité cette création dans la perspective de recycler le plastique, mais surtout, de récupérer des matières résiduelles rejetées par des usines de recyclage et différents commerces. Le plastique entre alors dans un nouveau cycle de vie, celui de l’art, et trouve une nature puissante d’évocation, repoussant surconsommation et pollution.
Founded in 2020 by artists Alexis Vaillancourt, Olivier Bonnard and Olivier Heaps-Drolet, the Ascètes studio creates sculptures, furniture, installations and set designs by breathing new life into recovered materials. The three artists aim to support society as it transitions toward more responsible consumption patterns, using the arts as a driver of change.
Measuring 5 meters by 5 meters, this sculpture recreates the chaos of the plasticized urban jungle. With everything from its trunk to its leaves made using reused plastic, this tree is a reminder that our waste also comes from natural elements and that they deserve to be treated with respect. For the Ascètes Studio, the Zero Waste study was a trigger for creating a work of art using recycled plastic and, above all, for recovering residual materials rejected by recycling factories and businesses. Plastic thus enters a new life cycle, that of art, and finds a powerfully evocative nature, pushing back against overconsumption and pollution.
Grâce aux notes de travail, plongez-vous dans le processus intellectuel de l’équipe de recherche de Polytechnique Montréal composé de deux professeures, trois doctorantes et une coordonnatrice. L’équipe a dédié plus de 6300 heures à l’étude Zéro déchet réalisée avec Équiterre. Imaginez leur travail de la conception du cadre théorique à l’analyse des données en passant par la construction du questionnaire et des guides d’entretien. Plongez-vous dans l’étude grâce au rapport de recherche mis à votre disposition.
Through the working notes, immerse yourself in the intellectual process of the Polytechnique Montréal research team, consisting of two professors, three doctoral students and a coordinator. The team has devoted more than 6,300 hours to the Zero Waste study undertaken with Équiterre. Imagine the scale of their work, from the design of the theoretical frame- work to the analysis of the data through the development of the questionnaire and the interview guides. Immerse yourself in the study through the research report made available to all.
Équipe de recherche de Polytechnique Montréal
Professeures: Sophie Bernard, Virginie Francœur
Étudiantes au doctorat: Marie Bellemare, Joliann Morissette, Valérie Patreau
Coordonnatrice: Valérie Demers
Polytechnique Montréal research team
Professors: Sophie Bernard, Virginie Francœur
PhD students: Marie Bellemare, Joliann Morissette, Valérie Patreau
Coordinator: Valérie Demers
Commissaires: Virginie Francoeur, Sophie Bernard
Direction artistique: Virginie Francoeur, Gonzalo Soldi (Mirari)
Coordination: Valérie Demers, Joliann Morissette
Scénarisation et rédaction: Mirari, Virginie Francoeur
Révision des contenus: Anne Peyrouse, Lyne Savard
Traduction: Robert Reay-Jones
Scénographie: Margot Lacoste (Mirari)
Design graphique: Catherine Forand
Impression: Point d’Impression Numérique
Sondage: Virginie Francoeur, Sophie Bernard, Maëlle Aymard, Léo Sajas, Joliann Morisette, Valérie Patreau, Marie Bellemare
Site Web: David Vaillant, Olivier Gendreau
Photographe : Caroline Perron
Idée originale: Virginie Francoeur
Production vidéo: Koze
Producteur: Vincent Chabot
Réalisation: Patrick St-Martin
Directrice de production: Valérie Naud
Direction de la photographie: Sébastien St-Martin
Preneur de son: François Tremblay
Montage: Samantha Labrecque
Étalonnage: Sébastien St-Martin
Mixage sonore: Réservoir Audio
Projections murales et visualisation de données : Kashika Studio et les étudiants de Polytechnique Montréal (Minh-Tri Do, Jeremy Hage, Charles-Étienne Pronovost, Guillaume Rochon-Vear, Jonathan Siclait et Allen Yu).
Équipes de recherche de Polytechnique Montréal, d'Équiterre et du RRÉCQ ayant réalisé l'étude « Des solutions pour réduire les emballages chez les détaillants en alimentation au Canada » : les professeures Sophie Bernard et Virginie Francoeur, les étudiantes au doctorat Marie Bellemare, Joliann Morissette et Valérie Patreau, ainsi que Amélie Côté, Julie-Christine Denoncourt et Valérie Demers.
Cette exposition a été rendue possible grâce à la contribution de Polytechnique Montréal, du Conseil de recherches en sciences humaines, du Réseau de recherche en économie circulaire du Québec, des Fonds de recherche du Québec, d’Équiterre, de la Fondation et Alumni de Polytechnique Montréal, du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable de Mirari, de Koze Productions ainsi que de Kashika Studio.
Les commissaires souhaitent remercier chaleureusement l’équipe de la Biosphère | Espace pour la vie pour leurs précieux conseils et leur appui dans le cadre de ce projet et particulièrement : Eve-Lyne Cayouette-Ashby à la direction de la programmation, Valérie Morin à la coordination du projet ainsi qu’à Josée St-Louis à la direction technique ainsi qu’à toute son équipe : Gabriel De Blois-Sylvestre,Damian Birbrier et Mathieu Schetagne.
Curators: Virginie Francoeur, Sophie Bernard
Artistic direction: Virginie Francoeur, Gonzalo Soldi (Mirari)
Coordination: Valérie Demers, Joliann Morissette
Scripts and texts: Mirari, Virginie Francoeur
Content review: Anne Peyrouse, Lyne Savard
Translation: Robert Reay-Jones
Set design: Margot Lacoste (Mirari)
Graphic design: Catherine Forand
Printing: Point d’Impression Numérique
Survey: Virginie Francoeur, Sophie Bernard, Maëlle Aymard, Léo Sajas, Joliann Morisette, Valérie Patreau, Marie Bellemare
Website: David Vaillant, Olivier Gendreau
Photographer : Caroline Perron
Original idea: Virginie Francoeur
Video production: Koze
Producer: Vincent Chabot
Direction: Patrick St-Martin
Production manager: Valérie Naud
Director of photography: Sébastien St-Martin
Sound technician: François Tremblay
Editing: Samantha Labrecque
Color grading: Sébastien St-Martin
Sound mixing: Réservoir Audio
Wall projections and data visualization: Kashika Denoncourt.Studio and the students at Polytechnique Montréal (Minh-Tri Do, Jeremy Hage, Charles-Étienne Pronovost, Guillaume Rochon-Vear, Jonathan Siclait and Allen Yu).
Research teams at Polytechnique Montréal, Équiterre and RRÉCQ involved in the “Solutions to Reduce Packaging for Canadian Food Retailers” study: professors Sophie Bernard and Virginie Francoeur, PhD students Marie Bellemare, Joliann Morissette and Valérie Patreau, and Amélie Côté, Julie-Christine Denoncourt and Valérie Demers.
This exhibition was made possible by the support of Polytechnique Montréal, the Social Sciences and Humanities Research Council, the Réseau de recherche en économie circulaire du Québec, the Fonds de recherche du Québec, Équiterre, the Fondation et Alumni de Polytechnique Montréal, the Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable, Mirari, Koze Productions and the Kashika Studio.
The curators would like to warmly thank the Biosphère | Espace pour la vie team for their valuable advice and support throughout this project, especially Eve-Lyne Cayouette-Ashby as Program Director, Valérie Morin as Project Coordinator and Josée St-Louis as Technical Director, along with her team, Gabriel De Blois-Sylvestre, Damian Birbrier and Mathieu Schetagne.
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